Healing the Wounds, 8th Virginia at Petersburg

Suite à la campagne de Pennsylvanie et la défaite de Gettysburg, la division de Pickett, dont fait parti le 8ème de Virginie, avait été détachée de l'Armée de Virginie du Nord. La division avait été rattachée au département de Caroline du Nord et Virginie du Sud et basée dans les environs de Petersburg. La division ne sera rattachée à l'Armée de Virginie du Nord qu'au moment de la bataille de Cold Harbor en juin 1864.

Le 8ème de Virginie a particulièrement souffert à Gettysburg. Engagé dans la « charge de Pickett », le régiment, qui comptait 193 hommes au début de l'engagement, ne comptera plus que 15 hommes valides à la fin de la bataille. 

De retour en Virginie et à Petersburg, le régiment pu entamer sa lente récupération à proximité des populations civiles tout en renforçant la présence confédérée dans le Sud-Est de l'état.

Les participants arrivèrent sur le site de la Green au cours de l'après midi et la soirée du vendredi. Les civils s'installèrent patiemment dans les cabanes avec tout leur fourbis. Pour les militaires, l'installation fut plus simple. Deux auvents « Fly tents » furent nos seuls refuges contre les intempéries. 

Au niveau du « bar d'été » l'espace « Sutler » fut aménagé. Les participants ayant du matériel à vendre exposent à cet endroit et tout le monde s'affaire pour voir les trésors qui peuvent s'y cacher. Une taverne est également mise en place les vendredi et samedi soirs uniquement. 

Le gros des activités se déroula le samedi. Pour les militaires la journée commença par le réveil, suivi de l'appel du matin. Toute la journée fut rythmée par les différents ordres donnés. 

Les rations furent distribuées à chaque repas. Si les quantités furent généreuses, pas question de transiger sur l'authenticité. Au menu du week-end, café, thé, sucre, sel, lard, pois cassés, riz, pain, oignons, pommes, patates douces. La présence de civils à proximité nous a permis d'agrémenter notre menu avec des œufs et des biscuits. Et pour ceux qui n'arrivaient pas à se contenter de la bière brune ou blonde servie par notre taverne, de l'alcool de contrebande (Whisky, liqueurs) circula dans diverses flasques cachées au fond des havresacks.

Après le petit déjeuner, les troupes furent rassemblées pour la séance de drill du matin. De 9 heures à 12 heures (entrecoupées de pauses) notre compagnie a revu les bases du maniement des armes, des déplacements en ordre serré et en tirailleurs. Utilisant le manuel « Hardee 1862 » les vétérans ont maintenus leurs connaissances à jour et les nouveaux purent se familiariser avec toutes ces particularités. Tous les ordres furent donnés en Anglais. Dans un souci d'authenticité d'abord, mais également du fait que les participants viennent de toute l'Europe. En effet, notre petite compagnie était composée de Français, Belges, Italiens, Allemands, Néerlandais, Polonais et Tchèques. L'utilisation de l'Anglais était donc primordial pour que tous comprennent. 

Au cours d'une des pauses, certains soldats chanceux reçurent du courrier venant de leurs familles. Les nouvelles furent variables...

Après le repas, l’entraînement repris. L'accent fut porté sur le maniement des armes et le tir de cartouches à blanc, en compagnie et en tirailleurs.

Au cours d'une des pauses, le Capitaine Eugène, du département de l'armement, dispensa des leçons très utiles aux soldats concernant l'entretien de leurs armes et leur fonctionnement. 

Après avoir fait parler la poudre, les armes furent nettoyées et inspectées par les officiers et sous officiers de l'unité. Vînt alors le moment de préparer son paquetage. En effet, notre compagnie s’apprêtait alors à effectuer une marche de reconnaissance suivie d'un bivouac en forêt. Les rations furent distribuées et chacun s'assura d'avoir le nécessaire. Il n'y avait pas de chariot d'intendance pour nous accompagner donc il n'était possible d'emmener que ce que nous pouvions porter.

Ainsi harnachés, notre petite compagnie s'élança sur les sentiers pour une marche de 7 kilomètres. Après cet exercice, nous avons établi notre campement dans un bois. Un feu fut rapidement démarré et chacun s'occupa à préparer son repas du soir.

Afin de tester les connaissances des participants sur la guerre de sécession, un questionnaire fut distribué. Par petits groupes, tous s'efforcèrent de trouver des réponses à diverses questions portant sur des batailles, des personnalités, des événements marquants. Les tchèques présents parmi nous ont (une nouvelle fois) démontré leurs solides connaissances en la matière. 

Après une soirée passée autour du feu et une nuit sous le couvert des arbres, notre compagnie se remit en marche le dimanche matin en direction de Petersburg. La reconnaissance démontra l'absence de fédéraux dans ce secteur. Après tant d'épreuves, nos soldats furent récompensés par la population civile. Les habitants avaient en effet préparé le petit déjeuner ! 

Tous purent alors profiter d'un moment de convivialité. La matinée fila ainsi et il fut bientôt le moment de se quitter. Au terme de chaque événement, une table ronde est organisée. Chaque participant peut alors exposer les points forts et points faibles de l’événement. Toutes les remarques sont prises en compte afin d'améliorer nos sorties futures. 

Le prochain événement du « French Mess » se déroulera du 15 au 17 mars à XAMMES. Intitulé « River Sentries, 5th Virginia Infantry along the Rapidan 1864 ». Nous y représenterons l'infanterie de l'armée de Lee dans les semaines qui vont précéder la bataille de la Wilderness. N'hésitez pas à nous suivre sur Facebook « French Mess, Reconstitution guerre de Sécession 1861-1865 » ou encore mieux à nous rejoindre !

À bientôt.

Samy